L’hallucinante cyber-enquête des blogueurs bisontins

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Échange sur Twitter et enquête de voisinage ont permis à une journaliste parisienne de localiser la victime puis l’auteur d’un acte de vandalisme filmé à Besançon et posté sur Youtube.

L’histoire mérite d’être racontée. Jeudi, Besacontin, blogueur bisontin repère sur Youtube une vidéo tournée dans sa ville. On y voit un jeune fracasser le pare-brise d’une 206 pendant qu’un de ses copains de filme la scène. Motif de ce qu’il faut bien appeler un acte de vandalisme : la voiture est garée sur une place réservée aux handicapés. Grand usager de Twitter, Besacontin commente sa découverte et attire l’attention de Blogbesancon, deuxième blogueur bisontin. Avec l’aide de Sandiet, un troisième blogueur, celui-ci identifie le parking privé d’un immeuble de Besançon.

L’échange des deux Bisontins sur Twitter est suivi par Aude Baron, journaliste du Post. Celle-ci va poursuivre l’enquête et, au terme d’une opération de porte-à-porte téléphonique, recueillir et publier jeudi soir  le témoignage du propriétaire de la voiture, proprement halluciné qu’on vienne lui rappeler sa mésaventure, survenue trois mois plus tôt. A l’époque, la police ne l’aurait découragé de déposer plainte.
Ce vendredi matin, la journaliste Aude Baron est parvenue à localiser et interroger l’auteur de l’acte de vandalisme. « J’ai fait cela pour que le conducteur ou la conductrice comprenne que les places pour handicapés restent des places pour handicapés, même s’il n’y a pas d’handicapé résidant dans le bâtiment, se justifie-t-il sur Le Post. J’ai dans mon entourage des personnes handicapées. Quand elles ne trouvent pas de place, cela me met en colère alors qu’il y a des place libres sur le parking d’à côté. »

La vidéo d’origine, où le jeune homme était identifiable, a été supprimée de Youtube. Seule subsiste  la copie  postée par Aude Baron, qui a pris soin de flouter le visage du jeune homme.

Une réponse sur “L’hallucinante cyber-enquête des blogueurs bisontins”

  1. Ce qui est le plus incroyable dans cette histoire et qui mérite d’être précisé, c’est que tout a été fait à distance. On a pas bougé de notre écran !

    1/ Besacontin repère et en parle
    2/ Blogbesancon (ton serviteur) repère le tweet et commence à regarder quelques détails liés à la vidéo (pseudo du posteur, commentaires éventuels, détails en visionnant image par image, etc.)
    3/ LePost (Aude) repère à son tour l’histoire et commencer à enquêter. Elle est à Paris et s’appuie donc sur le réseau d’utilisateurs de Twitter présents à Besançon.
    4/ En moins de 3 heures, on va l’aider à récupérer des infos : lieu précis de l’incident localisé grâce à Google Maps et Bing maps (mode vue aérienne 3D), et lui donner quelques conseils sur les éventuels personnes à contacter (commerces/entreprises proches)
    5/ Aude, après un porte-à-porte téléphonique en utilisant les pages jaunes+blanches leur fonction de recherche par adresse (donc sans connaissance d’un nom et prénom), réussira à retrouver le propriétaire du véhicule.

    La suite, c’est l’article que nous connaissons.

    Cela prouve plusieurs choses :
    – Un journaliste doit nécessairement savoir se reposer sur les réseaux sociaux lorsque cela est nécessaire. L’enquête présente repose sur un mix entre des correspondants (hyper)locaux qui connaissent leur territoire et un(e) journaliste qui fait son travail de vérif, analyse, recoupement, etc.
    – La police, en faisant une enquête de proximité, aurait peut-être appréhendé les deux jeunes fous

    J’avais moi-même fait appel aux internautes pour retrouver la trace des Google Cars lorsqu’elles commençaient à photographier les rues de Besançon il y a qq mois.

    En moins de 2 heures, grâce à Facebook notamment, je savais à quel endroit était stationné la voiture, quels endroits elle avait photographié, etc…

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